Où partent les Belges cet été ? Détours malins, envies nouvelles et plus conscientes

Où partent les Belges cet été ? Détours malins, envies nouvelles et plus conscientes

28 juillet 2025

L’été est là. Et avec lui, cette question universelle qui revient autour des cafés glacés, dans les groupes WhatsApp et sur les terrasses bondées : « Tu pars où cet été ? »
Mais en 2025, la réponse est plus nuancée qu’un simple « Espagne » ou « Italie ». Aujourd’hui, nous cherchons à voyager autrement : plus lentement, plus proche, plus longtemps, ou plus intensément. Et souvent, tout ça en même temps.

Alors, où vont les Belges cet été ? Zoom sur les grandes tendances, les destinations en vue et les nouvelles habitudes de vacances.

Loin… mais pas trop : l’exotisme à portée de train

Il fut un temps où les destinations ensoleillées se résumaient à « prendre un vol low-cost ». Mais en 2025, de plus en plus de Belges optent pour des destinations accessibles en train, moins saturées, mais tout aussi dépaysantes.

Les tendances fortes :

• Le retour du train de nuit, notamment vers Vienne, Berlin, ou même les Alpes.
• Les régions comme la Slovénie, les Pouilles ou l’arrière-pays espagnol gagnent du terrain : soleil, authenticité, et budget raisonnable.
• Madère ou Malte restent populaires, surtout pour ceux qui cherchent un bon équilibre entre nature, culture et farniente.

Exemple : plutôt que Barcelone, certains optent pour Valence ou Gérone, plus calmes, moins chères, et tout aussi ensoleillées.

Le vrai luxe ? Le calme (et un bon hamac)

Fini les vacances où l’on rentre plus fatigué qu’en partant. Aujourd’hui, le luxe se mesure au calme, au temps qu’on s’offre, et à l’absence de notifications.

Ce qu’on observe :

• Des séjours bien-être dans les Ardennes belges, les vosges, ou même en Islande pour les plus aventuriers.
• Des retraites yoga, des cures thermales (Italie, Slovénie, Pologne), ou des lieux sans wifi pour une vraie digital detox.
• Une envie générale de ralentir, de « faire moins mais mieux ».

Clin d’œil belge : les logements insolites dans la région de Durbuy ou autour de La Roche-en-Ardenne sont souvent complets… dès janvier.

Workation, staycation, bleisure : les vacances modulables

Depuis le COVID, les frontières entre travail et vacances sont de plus en plus poreuses.
Certains prolongent un séjour pro en mode « bleisure », d’autres partent avec leur ordinateur pour une workation à la mer ou en montagne.

Ce qu’on voit cet été :

• Des séjours longs avec télétravail dans des pays à bas coût (Portugal, Grèce, Albanie).
• Des séjours hybrides : matinée de travail, après-midi à la plage.
• Des hôtels qui s’adaptent : Wi-Fi renforcé, espaces de coworking, et offres « spécial télétravailleurs ».

À noter : selon Airbnb, près de 30 % des réservations estivales concernent des séjours de plus de 28 jours.

Voyager autrement (et souvent plus malin)

L’inflation n’a pas stoppé les envies de voyage, mais elle a transformé les manières de partir. On cherche aujourd’hui à maximiser l’expérience tout en limitant les coûts.

Les solutions qui montent :

• L’échange de maison entre Belges et Européens.
• Le house-sitting pour garder une maison (et parfois un chien) à l’autre bout de l’Europe.
• Les vacances en van, devenues populaires en France, Croatie ou Espagne.

Petit bonus : la popularité des voyages à vélo explose, avec des itinéraires comme La Loire à vélo, l’EuroVelo 6, ou des circuits en Flandre.

L’aventure douce ou l’engagement discret

Tout le monde ne part pas à l’autre bout du monde. Mais quand on part, on veut vivre quelque chose de vrai : un moment, une rencontre, une découverte.

Les nouvelles envies :

• Du volontariat, du voyage solidaire, ou du woofing (travailler quelques heures contre le logement et les repas).
• Des voyages thématiques : surf, randonnée, gastronomie, photographie.
• Des destinations moins classiques : Albanie, Géorgie, Monténégro, ou les montagnes espagnoles.Exemple : un couple belge a parcouru la Transylvanie à pied avec un guide local… et n’a croisé aucun autre touriste pendant une semaine.

Trois idées concrètes pour ceux qui cherchent encore

• Une semaine en Slovénie, entre Ljubljana, le lac de Bled, et les grottes de Postojna  entre nature, culture et slow life.
• Un séjour de 10 jours en Albanie, entre plages turquoise, ruines antiques et petits villages suspendus dans les montagnes.
• Un road trip sans avion, en passant par Paris, Lyon, Annecy, puis Milan… en train.

Conclusion : le vrai luxe, c’est de choisir (vraiment)

En 2025, partir en vacances, ce n’est plus « juste partir ». C’est souvent choisir une manière de vivre, même temporaire. Moins de bruit, plus de sens. Moins de cases à cocher, plus de respiration.
Alors que certains optent pour la mer, d’autres pour la montagne ou la campagne. Et de plus en plus de Belges choisissent surtout d’y aller à leur rythme, sans suivre la foule.