Les dérives du management toxique et de la surveillance abusive
24 septembre 2025
À l’ère du télétravail et de la digitalisation, certaines entreprises poussent le contrôle des salariés à l’extrême. Sous couvert de productivité, le management peut rapidement devenir toxique.
La surveillance omniprésente :
- Logiciels de suivi : ils enregistrent chaque frappe, email ou période d’inactivité.
- Caméras et badges : certaines entreprises suivent les déplacements et la présence en temps réel.
- Micro-contrôle des pauses : même les pauses-café ou les temps physiologiques peuvent être chronométrés.
Cette pression constante crée du stress, de l’anxiété et une baisse de motivation.
Le contrôle va-t-il trop loin ?
En Suisse certaines entreprises exigent que les employés enregistrent leurs pauses pipi. Ces temps peuvent être déduits du temps de travail rémunéré. Légal, mais révélateur d’un contrôle absolu sur le temps de travail.
En Australie, Suzie Cheikho, employée depuis 18 ans chez Insurance Australia Group, a été licenciée pour avoir été trop inactive en télétravail. Les relevés montraient 54 frappes par heure, alors que le seuil attendu était de 500. Même si le licenciement a été jugé légal, cette affaire montre les risques de la surveillance quantitative extrême.
Ces exemples illustrent un problème beaucoup plus large : la surveillance excessive concerne tous les secteurs, du commerce de détail à la tech.
Les dérives du management toxique
La surveillance n’est qu’un aspect d’un management toxique, qui inclut :
- Micromanagement : contrôle étouffant sur chaque tâche. Des études ont montré que le micromanagement réduit la productivité et l’engagement des salariés
- Sanctions disproportionnées : licenciements ou mesures disciplinaires injustifiées. Les recherches indiquent que ces pratiques augmentent le stress et le risque de burnout.
- Isolement et dévalorisation : missions inutiles, objectifs irréalisables, refus de formation ou de promotion. Il a été prouvé que ces comportements créent un climat de peur au sein des équipes, diminuant la motivation et la cohésion.
- Le résultat : stress accru, turnover élevé, et un risque majeur de burn-out, des effets observés dans de nombreuses études sur les environnements de travail toxiques.
Un enjeu éthique et légal
Au-delà de la santé mentale, la surveillance omniprésente interroge la protection des données et le respect de la vie privée. En Europe, le RGPD encadre strictement la collecte d’informations, qui doit rester proportionnée et transparente. Suivre chaque frappe ou chronométrer les pauses va bien au-delà de ce principe de proportionnalité. Légal n’est pas toujours synonyme de légitime : certaines pratiques créent un sentiment d’injustice et d’intrusion qui fragilise la relation employeur-employé.
Les conséquences à long terme pour l’entreprise
Si le contrôle excessif peut sembler rentable à court terme, il finit par se retourner contre l’organisation. La surveillance permanente alimente la défiance, favorise la fuite des talents, dégrade la marque employeur et réduit l’innovation : des salariés sous pression n’osent plus prendre d’initiatives. À l’inverse, les entreprises qui misent sur la confiance, l’autonomie et la responsabilisation obtiennent de meilleurs résultats en fidélisation, créativité et performance durable.
Comment passer à un management sain ?
- Fixer des objectifs clairs et réalistes
- Encourager autonomie et flexibilité
- Valoriser la performance qualitative plutôt que le simple suivi quantitatif
- Respecter la vie privée et les besoins fondamentaux des employés
Ces pratiques renforcent la confiance et améliorent la motivation et le bien-être des équipes.
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